Pour certains, l'université est l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes, d'explorer une nouvelle ville, d'aller faire la fête et de passer toute la nuit à étudier à la bibliothèque.
Bien sûr accessoirement, il y a aussi la petite question des cours et de l'obtention d'un diplôme.
Comme pour tant de choses, la pandémie a mis un terme brutal aux cours en présentiel impactant en profondeur les habitudes des élèves à travers le monde et les incitant à une adaptation rapide. En 2020, les étudiants du monde entier ont été soudainement contraints de passer aux conférences en ligne et aux réunions Zoom. Même si l'apprentissage en ligne présente certains avantages, il faut toutefois ne pas non plus négliger les inconvénients (rapport aux écrans, hyperactivité, manque de concentration, tricheries ou encore les questionnement sur la valeurs de diplôme virtuel).
Bien que cette transformation structurelle de l'apprentissage présente ses défis, les commentaires de nombreux étudiants (voir ci-dessous) ont en fait prouvé que les cours en ligne sont aussi capables de transmettre avec succès le matériel de cours.
Comme le prix des frais de scolarité augmente dans de nombreux pays ou bien même que certains pays ont totalement fermé leurs frontières aux étudiants étrangers (comme le Japon), se pose alors la question ; L'attrait de vivre en famille - plutôt que dans un logement étudiant - pourrait-il commencer à éclipser l'expérience « traditionnelle » du campus?
Cette configuration pourrait s'avérer particulièrement attrayante pour les étudiants internationaux qui représentent 20 % de la population. Bien que ces étudiants ne profiteraient pas de l'expérience d'expatrié (celle de vivre à l'étranger dans un nouveau pays avec tout ce que cela implique), ils pourraient toutefois économiser les frais souvent exorbitants appliqués aux étudiants internationaux et repartir avec le diplôme d'une institution prestigieuse.
Quel type d'impact socio-économique – pour ne pas dire culturel – cela aurait-il pour ces étudiants étrangers ?
MoneyTransfers.com a enquêté sur les données qui ont émergé autour de l'apprentissage en ligne pour les étudiants internationaux, à la suite de la pandémie.
Grande perte
Le groupe de réflexion britannique Higher Education Policy Institute (HEPI) estime que la perte potentielle d'étudiants internationaux est préoccupante.
En Angleterre, les recherches de HEPI ont révélé que l'apport annuel d'étudiants internationaux entrants représente 28,8 milliards de livres sterling pour l'économie britannique, ces avantages économiques étant répartis dans tout le Royaume-Uni en raison de la nature dispersée de la population étudiante.
En France, les étudiants internationaux représentent 14 % de la population étudiante de l'enseignement supérieur et contribuent à l'économie à hauteur de 4,65 milliards d'euros par an, selon les estimations. Le nombre d'étudiants internationaux en France a diminué depuis la pandémie, bien qu'il est affiché des résultats en hausse en 2019. Toutefois, cette perte d'attractivité pour la France peut s'expliquer de façons variées.
Le directeur du groupe de réflexion, Nick Hillman, a déclaré : « Les avantages atteignent toutes les régions du Royaume-Uni, de Land's End à John O'Groats. Mais les étudiants internationaux n'apportent pas seulement des avantages financiers. Ils apportent également des avantages éducatifs en faisant de nos campus des lieux plus diversifiés et passionnants."
« Pour tirer le meilleur parti de ces avantages, nous devons offrir un accueil chaleureux, veiller à ce que notre offre éducative reste compétitive et aider les étudiants internationaux à obtenir des carrières enrichissantes après leurs études. »
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